Amiens, candidat à la montée, se déplace vendredi à Gueugnon (20h). A la même heure, Sedan et Bastia, deux outsiders, affrontent respectivement Grenoble et Le Havre. Lundi, le FC Nantes accueillera Reims (20h30).
Une entame capitale
Vingt équipes, mais un seul refrain : ne surtout pas rater son entrée dans un championnat qui s'annonce, une nouvelle fois, très disputé. Car si cette première journée ne donne, en général, que des indications approximatives sur les ambitions de chacun, elle permet de lancer la dynamique de la saison. Amiens ne dira pas le contraire. L'an dernier, le club picard a perdu beaucoup de points lors des phases aller (sept défaites), avant de terminer l'exercice à la quatrième place, à une longueur de Strasbourg et de la montée. Rageant ! Cette fois, l'équipe de Ludovic Batelli a bien appris sa leçon. Elle a misé sur la stabilité avec un effectif conservé à 80% afin de «se servir de la fin de saison comme d'une rampe de lancement». Habitué à faire évoluer sa formation en 4-4-2 durant les matches de préparation (cinq nuls, une victoire), Batelli a déjà annoncé qu'il gardait en réserve un 4-3-3 plus offensif pour les rencontres à l'extérieur. Gueugnon, qui n'a pas connu de grands bouleversements durant l'intersaison, est prévenu. Sedan, autre prétendant à la montée, sera également loin de ses terres, à Grenoble, auteur de sa meilleure saison en L2 l'année dernière (5e). Les équipiers de Romain Sartre ambitionnent de réaliser le même exploit que Strasbourg la saison passée : remonter en Ligue 1 un an seulement après en être descendu. Un objectif élevé qui n'empêche pas José Pasqualetti d'aborder cette Ligue 2 avec humilité. «On va se frotter à des joueurs qui ont envie de manger du sanglier. On n'arrive pas en terrain conquis, en étant prétentieux», prévient le technicien ardennais.
Montpellier aussi vise la montée
La situation est quasi-identique à Troyes. L'ESTAC a cependant connu une reprise plus mouvementée avec notamment la nomination de Denis Troch au poste d'entraîneur en remplacement de Jean-Marc Furlan et le départ de 19 joueurs ! Même s'il a l'avantage de recevoir pour cette première journée, le club de l'Aube n'a pas partie gagnée d'avance face à Guingamp. Les joueurs de Patrick Rémy veulent rester sur la bonne dynamique qui leur avait permis d'empocher 30 points lors des phases retour la saison passée. «Pour le club, je suis toujours ambitieux, plein d'espoirs», a déjà assuré le technicien du club breton. De son côté, Le Havre, candidat malheureux à la montée la saison dernière, se rendra à Bastia, qui n'a jamais perdu en L2 face au HAC à Furiani (une victoire et deux matches nuls en trois confrontations). A suivre aussi les performances de Montpellier et de Niort, qui se sont maintenus d'extrême justesse l'an passé. Les Héraultais, qui espèrent être en mesure «de se mêler à la lutte pour les trois premières places», dixit coach Roland Courbis, seront à Libourne et ceux de Jacky Bonnevay accueilleront un promu, Boulogne-sur-Mer. Les deux autres petits nouveaux, Angers, qui a finalement obtenu le statut professionnel lui permettant d'évoluer en Ligue 2, et Clermont Foot, affronteront respectivement Brest et Châteauroux. Enfin, Dijon, désormais coaché par Serge Romano, et Ajaccio, deux équipes qui ont terminé dans le ventre mou du championnat lors de l'exercice , tenteront de cueillir leurs premiers points.
Lundi : Nantes - Reims pour les nostalgiques
Si les postulants pour l'accession à L1 se comptent à la pelle, le FC Nantes endossera sans conteste le difficile statut de favori compte tenu de son passé et de son budget, le plus imposant de la L2. Le club qui vient de passer 44 ans parmi l'élite est pourtant dans l'expectative, le rachat du club laissant planer de nombreux doutes notamment sur l'avenir de Michel Der Zakarian à la tête du FCNA. C'est dans ce contexte difficile que Nantes va retrouver un autre monument du football français en péril, Reims, qui n'a plus goûté aux joies de la L1 depuis 1979, et avec qui il totalise 14 titres de champion de France ! Pour éviter de connaître pareille désillusion, la Maison Jaune a bâtit une équipe façonnée à la L2 avec des joueurs habitués à évoluer à ce niveau (Shereni, Moullec, Goussé, De Freitas). L'opération rachat peut débuter.