Dans son édition de samedi, L'Equipe Magazine révèle les dessous de l'enquête judiciaire qui menace l'AS Saint-Etienne.
Le dossier du juge lyonnais Jean-Hugues Gay, qui a mis en examen en juin dernier le co-président de l'ASSE, Roland Romeyer, pour « recel d'abus de biens sociaux » et « blanchiment d'abus de biens sociaux », fait apparaître que près d'un quart des parts de la société anonyme ASSE Groupe - la holding qui détient le club forézien - provient d'une gigantesque escroquerie à l'Urssaf. Les investigations, conduites par les gendarmes de Lyon, établissent qu'à la demande de Roland Romeyer, un entrepreneur portugais de la région stéphanoise, Adao Carvalho, a investi 1,25 millions d'euros dans la société Croissance Foot -propriétaire à 50% de la SA ASSE Groupe. Or, cet argent a été détourné des caisses de plusieurs sociétés, gérées en sous-main par Carvalho, au préjudice de l'Urssaf.
L'enquête judiciaire démontre par ailleurs que, contrairement à ce qu'a toujours soutenu la direction de l'AS Saint-Etienne (qui depuis des mois, assure que l'affaire ne concerne en rien l'ASSE et que Carvalho ne jouait aucun rôle au club), Adao Carvalho avait une influence sur la vie du club. Des documents saisis en perquisition prouvent que Carvalho était informé de décisions confidentielles et conviées à des réunions stratégiques.
Les développements de l'affaire inquiètent fortement la mairie de Saint-Etienne, d'autant qu'une nouvelle menace se fait jour : l'Urssaf pourrait demander des comptes au club, et réclamer le remboursement des sommes détournées. Dans un entretien à L'Equipe Magazine, Roland Romeyer clame son innocence, affirmant avoir été « abusé par Carvalho » et qu'il ne pouvait connaître l'origine des fonds. Celui qui préside - aux côtés de Bernard Caïazzo - aux destinées de l'ASSE assure qu'il ne revendra pas ses parts et que « jamais » il ne démissionnera.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire